Menthol 1er et Stiff se rencontrèrent à plusieurs reprises pour élaborer ensemble un système politique démocratique permettant à chacun de sauvegarder les notions les plus importantes à leurs yeux : l’Indépendance et la Liberté tout en promouvant la Paix entre tous. Ils apprirent aussi durant cette période de réelle accalmie due à la naissance de l’alliance qui faisait s’estomper les pillages, à gérer leurs planètes.
Ainsi, Menthol 1er visitant une école de la région 14 d’une de ses colonies appelée Fils de Lumière*, entendit les enfants chanter une comptine « Menthol, Menthol, j’en prends, j’en prends quand je sors de l’école, Menthol, Menthol, j’en prends, j’en prends quand je sens l’alcool » Sa Noblesse d’Ame l’empêcha de se vexer mais il comprit alors la pauvreté morale et financière de ces petites colonies pauvres en ressources. Même s’il décida de faire construire une mine de métal dans la cour de cette école afin de pallier cette pauvreté, même si les parents de ces enfants chanteurs triplèrent leur cadence de travail pour l’amour de la patrie, il fallut se rendre à l’évidence les colonies de moins de cent régions n’étaient pas viables à court terme, Stiff et lui comprirent aussi que le positionnement de ces planètes par rapport au soleil comme leur température au sol pouvaient influer sur leur taille, leur richesse en ressources et la qualité de ces ressources.
Ils publièrent d’ailleurs une étude qui est aujourd’hui une référence en la matière : «Colonisation négative et De-evolution ». Et cher lecteur qui sait encore que l’expression usuelle : « Are we not men ? We are DEVO » vient de cette grande étude et de l’anecdote célèbre des petits chanteurs ?
Ne cherchez pas cette planète dans l’Annuaire des Planètes de l’Univers, elle fut abandonnée.
Ils admirent aussi que pour trouver les meilleures planètes, il faille sacrifier vaisseaux de colonisation et leurs colons, ceux ci se révoltant parfois. La mort dans l’âme ils durent s’y résoudre, mais le progrès était à ce prix.
Le promeneur nocturne peut, les soirs d’étés, au pied des murailles de Philea entendre les pleurs de Stiff se remémorant ces dures périodes.